
L'Echo le mag
Magazine des Jeunes Picards
Les bons plans pour voyager gratuitement (ou presque)
Faire un break pendant ou après ses études lorsqu’on a peu de moyens, c’est assez contraignant. Ecolo dans l’âme, on se lance dans le tourisme collaboratif ! Wwoofing ou bien HelpX, les formes de tourismes verts les plus populaires du moment !


On a recueilli les témoignages de Leïla, helper en Australie et
de Matéo, wwoofer en Espagne, voici leur quotidien...

Leïla CHERFAOUI,
22 ans, étudiant en
Littérature française a testé
le HelpX en Australie « Notre premier
hôte, Scott, nous a annoncé qu’il nous préparerait LE gâteau de Noël australien,
le pavlova. C’est une grosse meringue suisse sur laquelle on met des fruits de la passion avec de la crème au beurre. La meringue était super difficile à faire, on s’est dit qu’il y arriverait jamais (on ne l’avait jamais vu cuisiner), on est partis se balader alors qu’il commençait et quand on est rentrés, un magnifique gâteau nous attendait. On était bluffés. On a trouvé la boîte de la
base du gâteau (la meringue) achetée
toute faite plus tard ! En fait il
avait juste coupé les
fruits… »
Wwoofing ou HelpX : Quelle est la différence ?
C’est depuis 1971 que l’association Wwoofing met en relation des fermiers et des volontaires qui apprécient l’agriculture biologique et écologique. Le concept : l’économie du partage ou la consommation collaborative ! Sur le même principe ; HelpX fait son apparition en 2001. La seule différence est que cela se passe dans des familles du monde entier. C’est un échange de bons procédés entre hôtes et helpers qui peut se manifester sous diverses formes : aide à l’entretien de la maison, ménage, baby sitting, jardinage, peinture ou autre. Le HelpX et le Wwoofing n’impliquent aucune forme de rémunération hormis le gite et le couvert. Si l'aventure solitaire ne vous convient pas, aucun problème "Il est possible d'y aller à plusieurs si la capacité d'accueil est adaptée" déclare Matéo. Et pour le HelpX, cela est même plus apprécié : "Les familles recherchent souvent des couples qu'ils trouvent plus indépendants, moins timides" nous révèle Leïla.
Comment faire ?
Pour le Wwoofing, on se rend sur le site internet wwoof.net qui redirige les volontaires vers le site de Wwoofing du pays choisi. "Les anciens woofers laissent souvent un avis sur le site après le séjour, on peut donc voir s'ils ont apprécié ou non " déclare Matéo. Commence alors la recherche de la
ferme d’accueil en fonction de plusieurs critères géographiques, activités proposées : maraîchage,
production de fromage, culture du miel… Pour le HelpX, direction helpx.com. La consultation des
annonces de ces sites est gratuite. "Chaque hôte poste une annonce avec des photos et les anciens
helpers déposent un commentaire ce qui permet de se faire une idée de la réalité de l'expérience"
confie Leïla. Dans les deux cas, il faut compter les droits d’inscription de 20 euros environ, pour
pouvoir démarcher les familles et les fermiers.

Avant le départ : on s’organise !
Pour voyager en dehors de l’Europe, il faut un passeport et un visa. Le visa travail-vacances qui coûte 360 euros offre la possibilité de rester un an au même endroit et même d'y travailler (mais pas plus de six mois). Bien évidement il faut prévoir le billet d’avion aller-retour. Sur place il est nécessaire d’avoir un peu d’argent de côté pour les activités de loisirs et les transports par exemple. A par ça, le budget est minime puisque les wwoofers et les helpers sont nourris, logés et blanchis ! Pour ceux qui auraient peur de la barrière linguistique, "Généralement ils ne sont pas exigeants, on leur demandait même en arrivant de nous corriger, c'est la meilleure façon d'apprendre ! " raconte Leïla. "Il n'y a pas de niveau de langue exigé pour pouvoir partir, ce n'est pas demandé" explique Matéo.
"Soyez prêt à travailler dur"
Comme il n'y pas de contrat, vous pouvez partir à tout moment, néanmoins la plupart des hôtes demandent à ce que les volontaires restent au minimum une semaine pour découvrir le concept. En Europe, la durée maximale n’est pas définie mais en dehors de l’Europe elle est fixée à six mois. « Il faut être débrouillard et aimer travailler pendant des vacances. Mais il ne faut pas oublier que ça reste du volontariat. » déclare Matéo. Les volontaires travaillent environ 4 à 5 heures par jour selon les tâches demandées. Ces dernières peuvent être variées et parfois risquées mais vous êtes en droit de refuser. Sans compter que vous n'êtes pas salarié : vous n’êtes ni protégé ni assuré. "Les tâches demandées n'étaient jamais difficiles, et les hôtes sont toujours super cool par rapport à ça" dit Leïla.
Matéo GONZALEZ,
26 ans, professeur de
dessin industriel a testé le Wwoofing en Espagne « Cette expérience m'a fait apprendre beaucoup de choses, je viens
du monde industriel, je n'y
connaissais rien en agriculture. J'ai découvert des nouveaux
légumes, j'ai appris à cuisiner
de nouvelles choses. Les
courgettes et les petits
pois crus, ça
se mange ! »
Leïla et Matéo n’ont qu’un conseil : foncez !
C’est une expérience inoubliable sous le signe du partage.
De Manon Lemoine et Morgane Longuepee.